Qu'y a-t-il dans mon déo?

Une composition qui ne sent pas bon...

Sels d’aluminium, BHA, butylparaben, cyclopentasiloxane, triclosan … Au tribunal des déodorants, ces ingrédients aux noms incompréhensibles se retrouvent régulièrement sur le banc des accusés.

Quels sont leurs risques ? Quels effets peuvent-ils provoquer sur notre santé ?

Depuis un certain temps, on peut entendre un peu partout que le déodorant représenterait un véritable danger sur la santé. En effet, certains composants comme les parabens et les sels d'aluminium, s'avèrent ne pas être totalement inoffensifs, rendant le danger du déodorant bien réel. De plus, il semblerait que la nocivité de ces substances soit multipliée si le déodorant est appliqué directement sur une peau abîmée ou coupée, après un rasage des aisselles par exemple. Deux études scientifiques de 2018 ont mis en corrélation une utilisation quotidienne du déodorant avec une augmentation du taux de cancer du sein. D'autres études affirment que l'utilisation d'un déodorant sur une peau fraîchement rasée augmente sérieusement le risque de développer un cancer du sein.

1) Le sel d'aluminium

Lorsque l’on parle d'aluminium, on pense tout de suite au métal. En effet, les sels d'aluminium proviennent d’une molécule tirée du métal et que l’on introduit dans la composition des déodorants essentiellement pour diminuer le flux de transpiration.

À quoi servent-ils ? Ce sont des anti-transpirants. Ils resserrent les pores de la peau et bloquent ainsi une bonne partie de la transpiration et des mauvaises odeurs. Or, transpirer est un phénomène 100% naturel, qui permet à l’organisme d’évacuer les toxines et de réguler sa température. En bouchant les glandes, les sels d'aluminium peuvent alors provoquer une réaction naturelle comme des irritations cutanées et des inflammations.

Pourquoi s’en méfier ? en utilisation quotidienne, ils sont suspectés de favoriser les cancers du sein . Mais ce n’est pas totalement établi et le sujet fait encore débat.

l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande tout de même de restreindre la concentration d'aluminium dans les produits cosmétiques à 0,6 % et de ne pas utiliser les produits contenant de l'aluminium juste après le rasage ou sur une peau lésée.

Comment les reconnaître ? il s'agit notamment des chlorides et des sulfates reconnaissables sous les appelations aluminium chloride aluminium chlorohydrate ou aluminium sulfate

Et la pierre d'alun dans tout ça ? une bonne alternative ou une fausse bonne idée?

Surfant sur la polémique des sels d'aluminium, la pierre d'alun s'est frayée un chemin dans notre salle de bain. D'origine naturelle ou synthétique elle contient dasn tous les cas des... sels d'aluminium !

Et oui naturel ne signifie pas nécessairement sans risque. Elle n’en est pas donc pas moins toxique que les autres. Mieux vaut donc éviter les pierres d’alun synthétiques ('ammonium alun') si l’on ne veut pas prendre de risque, A priori la pierre d’alun naturelle ('potassium alun') est un gros minéral qui, n’aurait pas la capacité de pénétrer les cellules de la peau.

Par précaution, mieux vaut donc miser sur des déodorants sans sels d’aluminium.

2) Les antioxydants (BHA et BHT)

À quoi servent-ils ? Ce sont des conservateurs qui empêchent l’oxydation et le rancissement des produits.

Pourquoi s’en méfier ? le BHA et le BHT sont décriés car ils ont été classés comme cancérigènes et sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, capables d'interagir avec le système hormonal. Bien qu’ils soient devenus très rares dans les déodorants, ils ne sont pas encore totalement interdits. Ils sont en cours d’étude par les autorités européennes pour que leurs effets soient réévalués.

Comment les reconnaître ? On le retrouve sous les appellations "BHT", "butylhydroxytoluène", "BHA", "butylhydroxyanisole".

3) Les parabens

À quoi servent-ils ? Ce sont également des conservateurs utilisés pour protéger les formules des proliférations bactériennes et microbiologiques.

Pourquoi s’en méfier ? les parabens à chaîne longue ("isobutyl", "isopropyl", "benzyl", "pentyl", "phenylparaben") sont interdits alors que les parabens à chaîne courte ("methylparaben", "ethylparaben") sont jugés sans danger pour la santé. Des parabens comme le "butylparaben" ou le "propylparaben" restent autorisés, mais sont tout de même soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens.

Comment les reconnaître? C’est facile, ils finissent tous par "paraben" !

Pour remplacer les parabens dans le collimateur des consommateurs, les industriels se sont mis à utiliser d’autres ingrédients comme la "méthylisothiazolinone" ("MIT") et la "méthylchloroisothiazolinone" ("MCIT"). Mais ces derniers ont finalement été interdits par l’Union Européenne dans les produits non rincés à cause de leur fort potentiel allergisant.

3) Le triclosan

À quoi sert-il ? Ils permettent de lutter contre les mauvaises bactéries pour limiter la production d’odeurs désagréables.

Pourquoi s’en méfier ? Il existe toutes sortes d’agents antibactériens. "Le triclosan est sur la sellette depuis plusieurs années car il est très puissant et donc très irritant pour la flore bactérienne des aisselles", informe notre experte. Il a également été reconnu comme un perturbateur endocrinien pouvant affecter les hormones oestrogènes et thyroïdiennes. L'Union Européenne autorise toujours la présence de triclosan dans les cosmétiques, à l'exception des produits de rasage, avec une concentration maximale de 0,3%."

Comment le reconnaître ? Il apparaît tout simplement sous le nom "triclosan".

4) Certains alcools dénaturés

À quoi servent-ils ? Ils procurent l’effet fraîcheur à l’application, notamment dans les déodorants en spray.

Pourquoi faut-il s’en méfier ? "Ce sont des irritants qui assèchent la peau et altèrent son film hydrolipidique. Ils peuvent également favoriser la pénétration des autres ingrédients potentiellement mauvais pour la santé. Au soleil, les déodorants à base d’alcools dénaturés peuvent aussi provoquer des taches sur la peau.

Comment les reconnaître? Il y a alcool et alcool ce n’est pas parce que le terme 'alcool' apparaît dans un produit qu’il est mauvais. Les alcools gras sont très intéressants et ne sont ni irritants ni toxiques".

Sur l’étiquette, ils sont souvent précédés d'un mot finissant par "yl".

5) Les huiles essentielles ?

Ce sont des alternatives naturelles qui peuvent parfois remplacer les produits chimiques dans les déodorants, il est tout de même important de les utiliser avec prudence.

En effet, certaines huiles essentielles peuvent causer des irritations, des réactions allergiques ou même être photosensibilisantes.

Avant d’utiliser un déodorant contenant des huiles essentielles, mieux vaut prendre le temps de faire un test cutané sur un petit coin de peau.

De plus, les HE sont déconseillées aux femmes enceintes, aux enfants de moins de 7 ans, aux personnes sensibles et allergiques ou encore aux personnes sous certains traitement.

6) Les gaz

Les gaz propulseurs contenus dans la grande majorité des déodorants en spray sont des hydrocarbures (butane, propane, isobutane...). Ces substances volatiles polluent l’air que l’on respire chaque matin et peuvent provoquer diverses réactions allergiques ou respiratoires..

Et la solution ?

✅ un déodorant sain et naturel

✅ respectueux de notre corps & de l'environnement. ✅ privilégier les pâtes à appliquer au doigt, stick, roll-on... ✅ éviter les sels d'aluminium

✅ appliquer le moins de produits possible après une épilation ou un rasage

Cosme ' Ethique a regroupé ces conditions pour vous proposer 2 alternatives

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