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Comment reconnaitre un cosmétique vraiment 100% naturel ?

Au rayon des cosmétiques les marques se mettent au vert. Mais comment savoir si ce produit est vraiment sain ou s’il s’agit de greenwashing ? Et pourquoi doit on les éviter dans nos produits de beauté ?

Paraben, triclosan, alkyphénols… Ces noms ne vous disent rien ? Pourtant vous vous en passez tous les jours sur le visage. Derrière les promesses des entreprises se cachent des produits aux effets nocifs avérés : de la simple irritation aux maladies plus graves.

Tous les jours, on se lave le visage on applique des lotion, crème de jour, rouge à lèvres….

Et le soir, on se démaquille, lave, lotion et crème de nuit…

Au total c’est plus d'une centaine de substances chimiques que notre épiderme peut absorber chaque jour.

Mais sait-on vraiment ce que l’on donne à notre peau ?

Quand on se penche sur l'étiquette, surgissent les INCI ; des pavés de mots imprononçables, quasi illisibles.

Les fabricants ont l'obligation d'indiquer sur l'emballage des cosmétiques la liste des ingrédients qui les composent, par ordre décroissant de leur quantité dans le produit ce sont les : INCI (International Nomenclature of Cosmetics Ingredients).


1) Les cosmétiques ; savons, shampoings, démaquillants, gel douche etc…


° Les agents occlusifs

Ils se fixent sur les cheveux et la peau et forment un film autour de ceux-ci. Le danger : Après utilisation, la chevelure paraît plus brillante, plus souple, plus légère, la peau plus lisse. Mais le soi-disant " ingrédient-soin " s'avère n'être qu'un " cache-misère " , les plus courants sont :

- les silicones, en plus d'étouffer, nécessitent de 400 à 500 ans pour se dégrader. Un bilan plutôt lourd pour l'environnement : dimethicone, dimethiconol, cyclopentasiloxane, phényldiméthylpolysioxane…

- les ammoniums quaternaires – substituts des silicones et ingrédients chouchous des produits capillaires lavants : cetrimonium, stearalkonium chloride, behentrimonium methosulfate

- En tête des occlusifs les plus nocifs, la terrible huile minérale. Dérivée du pétrole, et donc polluante pour la nature, elle empêche l'écoulement naturel du sébum. Ce qui provoque la sécheresse. De plus, l'huile minérale n'est pas biocompatible. C'est-à-dire que la peau ne la reconnaît pas. Elle ne l'absorbe pas et risque de provoquer des réactions cutanées, qui peuvent aller de la simple irritation jusqu'à l'eczéma. :paraffinum liquidum, petrolatum, ceresin, mineral oil



° Les parabens

Conservateurs, les parabens sont des anti-bactériens qui luttent contre les champignons et les moisissures. Le danger : allergies, irritations… Depuis quelques années, des études ont fait lumière sur cet ingrédient nocif, qui pénètre très rapidement dans le corps. De plus, le paraben est suspecté d'être cancérigène. butylparaben, parahydroxybenzoate de méthyle, methylparaben, 4-hydroxybenzoate de propyl, éthylparaben, isopropylparaben, propylparabene



°Les sulfates

Sur la liste des bêtes noires le sulfate arrive juste après le paraben. Et pour cause, cet agent moussant se trouve en grande quantité dans quasiment tous les cosmétiques lavants: shampooing, savon, gel douche, gel nettoyant visage… Le danger : l'utilisation fréquente assèche la peau, jusqu'à supprimer carrément sa barrière naturelle. Soupçonné d’être un perturbateur endocrinien

laurylsulfate de sodium, sodium laureth sulfate, ammonium lauryl sulfate.

PEG, dimethicone copolyol, butoxynol, ceteareth-60 myristyl glycol



°Les éthers de glycol

Ce sont des solvants que l'on retrouve dans les crèmes, lotions, shampooings, dentifrices, démaquillants, lingettes, les vernis, les produits ménagers et les cosmétiques pour enfants et adultes. Le danger : Très toxiques, les éthers de glycol ne sont pas biodégradables. Ils restent dans l'organisme et ne disparaissent pas dans la nature. Plus grave, ils passent la barrière de l'épiderme et même celle du placenta. Soupçonnés d'être à l'origine de cancers et de troubles de la reproduction chez l'humain. phénoxyéthanol, phénoxytol



° L'EDTA (Ethylène Diamine Tétra Acétique)

Utilisé comme stabilisateur dans le savon, l'EDTA est un fixateur de métaux lourd, il est donc fortement toxique à haute dose. Non biodégradable, il s'accumule dans l'environnement.



°Le triclosan

Antibactérien et conservateur, on retrouve l'ingrédient dans divers produits, comme les dentifrices, les bains de bouche, produits de soins intimes, les mousses à raser ou encore les déodorants. Le danger: c'est un possible perturbateur endocrinien soupçonné de ralentir le développement cérébral, diminuer de la production d'œstrogènes, affecter le foie et provoquer même certains cancers. De plus il est néfaste pour l'environnement et particulièrement les milieux aquatiques. triclosan, éther de diphényle d'hydroxyle, trichloro, carbanilide

Attention, le triclosan possède diverses appellations derrière lesquelles il se dissimule, notamment : Irgasan DP-300, Lexol 300, Ster-Zac ou Cloxifenolum (le triclocarban est quant à lui un dérivé du triclosan).



°Les alkylphénols

Ce sont des émulsifiants. C'est-à-dire des agents qui permettent le mélange de liquides non miscibles, tels que l'eau et l'huile. Ils entrent dans la composition des produits pour les cheveux (colorants, produits coiffants, shampooings), de crèmes à raser, de nettoyants visage et corps

Le danger : perturbateur endocrinien, il a une action néfaste sur les hormones et les organes reproducteurs.

octylphénol, nonylphénol, éthylphénol, amylphénol



°BHA et BHT

Ces antioxydants sont ajoutés aux matières huileuses pour les empêcher de rancir, et de voir leur qualité altérée. Le danger : Ils sont responsables de réactions allergiques cutanées, potentiellement cancérigènes pour l'homme, d'après le CIRC et sont des perturbateurs endocriniens, pour le BHA.

BHT, butylhydroxytoluène, BHA, butylhydroxyanisole



°Le formaldéhyde et les libérateurs de formaldéhyde

Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) l'a effectivement classé comme cancérogène pour l’Homme par inhalation et ce produit est également identifié comme un puissant allergène et un irritant.

Interdit dans les aérosols, son utilisation reste toutefois autorisée dans les autres cosmétiques mais est soumise à différentes contraintes. Sa concentration ne doit pas dépasser :

quaternium-15, l'imidazolidinyl urée, diazolidinyl urée, diméthylol diméthyle hydantoïne, bronopol (2-bromo-2-nitropropane-1,3-diol).



2) Les déodorants

Comme beaucoup de cosmétiques, les déodorants conventionnels sont loin d’être exempts d’ingrédients pouvant être polluants mais aussi dangereux pour la santé (citons par exemple le propylène glycol, le BHT ou encore de nombreux parfums artificiels).


°Focus sur Les sels d’aluminium

A la différence d’un déodorant simple, un anti-transpirant empêche le processus de transpiration, en fermant les pores de la peau. Et ce grâce à un seul ingrédient : les sels d’aluminium. Or ce dernier serait de plus en plus mis en relation avec des risques augmentés de cancers du sein, chez la femme comme chez l’homme. Les études sur le sujet sont encore peu nombreuses ou difficilement exploitables, ce qui ne permet pas d’arriver à une conclusion claire sur ce potentiel lien. En attendant plus de données, mieux vaut donc appliquer le principe de précaution et se passer de ces produits possiblement dangereux.

Notez que la pierre d’alun, bien que souvent présentée comme une alternative saine aux déodorants classiques, est de l’aluminium naturel. Les effets possibles de l’aluminium naturel ont fait l’objet d’encore trop peu d’études. Par principe de précaution, je préfère donc ne pas l’utiliser et proposer d’autres alternatives sans aluminium et dont l’innocuité est certaine.

aluminium chlorohydrate, aluminium stearate, aluminum sulfate…

A noter que les produits cités au dessus peuvent également se retrouver dans les déodorants.



3) Les crèmes et huiles solaires


° Focus sur Les filtres UV

Controversés depuis quelques années, les filtres UV chimiques que contiennent crèmes et huiles solaires ont pour mission de protéger l'épiderme des méfaits du soleil. Le danger : Dans la mer, ils décolorent les coraux – contaminés, ceux-ci meurent par la suite. Ils sont des perturbateurs endocriniens. Une fois l'épiderme traversé, ils se glissent dans le sang, l'urine et même le lait maternel. Doit-on bannir les solaires de notre trousse de beauté ? Non. Il suffit juste de choisir les bons, composés de filtres minéraux. benzophénone, benzyl salicylate, butyl methoxydibenzoylmethane, PABA, titanium dioxide, camphor benzalkonium methosulfate


A noter que les produits cités au dessus peuvent également se retrouver dans les crèmes solaires



***Les astuces simples***


- Privilégier les cosmétiques solides

- Choisir une liste d' INCI la plus courte (si possible en Francais que vous puissiez les interpréter)

- Lire les étiquettes et les compositions produits, Naturel ne veut pas dire SAIN

- Privilégier les labels et certifications

- Utiliser des applications pour vous aider à traquer les produits chimiques

- Consommer moins mais mieux


Pour conclure : Le monde végétal offre de grandes richesses pour la peau mais il faut apprendre à le connaître et l’utiliser avec soin. Naturel ne signifie pas inoffensif.

Les marques surfent de plus en plus sur le marketing du Végétal, Naturel, couleur et neutre rappelant le Bio et la nature etc …

Lisez donc bien la composition du produit, et non pas seulement le message publicitaire !



NB: cette liste n'est pas exhaustive

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